Guillaume : "J'avais surtout peur pour mes hommes" #2

 

Dans cet épisode, Guillaume, ancien militaire devenu policier municipal, raconte son parcours au sein de l'armée de Terre et son chemin vers la reconnaissance en tant qu'ancien combattant. Son témoignage offre une perspective touchante sur les défis que rencontrent les soldats, aussi bien pendant leur service qu'à leur retour à la vie civile.

Engagé à 20 ans, peu après les attentats du 11 septembre 2001, Guillaume était motivé par la volonté de défendre ses valeurs et celles de son pays. Son parcours militaire l'a conduit aux opérations extérieures (OPEX) en Afrique, notamment au Sénégal et en Côte d'Ivoire, où il a participé à des patrouilles de reconnaissance blindées.

Ses missions en OPEX l'ont confronté à des situations difficiles et dangereuses. "Sur le moment, l'entraînement fait qu'on ne ressent pas la peur," dit-il. "Mais après, la peur est bien là." Cette expérience lui a laissé des séquelles psychologiques, qui se sont manifestées par un syndrome post-traumatique (SPT), diagnostiqué et traité seulement des années après.

Guillaume note une amélioration dans la prise en charge psychologique des militaires. "À l’époque, on n’en parlait pas," explique-t-il. "Aujourd'hui, c’est suivi et reconnu comme une blessure."

Aujourd'hui soutenu par l'Office national des combattants et des victimes de guerre (ONaCVG), Guillaume apprécie l'accompagnement dont il bénéficie. "Ils m'ont bien aidé, ils m'ont écouté," affirme-t-il. Sa carte du combattant, qu'il garde toujours avec lui, représente un symbole fort, "un sésame universel" selon lui.

Bien qu'il soit discret sur son passé militaire dans son métier actuel, Guillaume s'efforce d'aider les jeunes anciens combattants. "J'essaie de transmettre les informations aux jeunes qui ne savent pas encore qu'ils peuvent être reconnus comme anciens combattants," dit-il, en insistant sur l'importance de connaître ses droits et d'obtenir le soutien adéquat.

Le récit de Guillaume met en lumière les sacrifices consentis par les militaires et l'importance d'un soutien institutionnel après leur service. Il rappelle que chaque ancien combattant porte une histoire de courage, de sacrifice et de résilience.

Liens de l’épisode

Julien GERARD

Julien Gérard est co-fondateur de Wave Storia, la première plateforme de podcasts dédiée à Nice et à la Côte d'Azur. Photographe de métier, éditeur de livres et réalisateur de podcasts, il raconte les récits du Sud à travers une approche authentique et locale.

Julien anime également Parlons livres photos, un podcast consacré aux livres de photographie. Il y partage sa passion pour l'image et l'édition, en donnant la parole à des photographes et à leurs parcours créatifs.

Installé à Nice, il s'attache à valoriser les acteurs, les lieux et les initiatives locales, tout en offrant, aux côtés de Jean-Raphaël, Olga et Nico, un espace de découverte et de connexion à travers Wave Storia.

https://www.juliengerard.fr
Précédent
Précédent

Jean-Marie : "Nous venions en aide à la population" #3

Suivant
Suivant

Garance Jaunay, responsable de l’enseignement du français en milieu de sécurité et de défense